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Articles RÉCents

8 novembre 2007 4 08 /11 /novembre /2007 06:15

J’étais bien dans ma bulle. Je le sens maintenant à la fraîcheur de l’air d’ici, qui brûle un peu ; l’air de ma planète était parfait, il ne déchirait pas la poitrine, ne donnait pas envie de bouger, de changer. C’était un long sommeil, les yeux ouverts dans les eaux du soleil. C’était la solitude aussi, mais je vous regardais. Êtes-vous bien sur terre ? Excusez-moi. Êtes-vous bien, sur terre ?

Votre réponse est un silence, l’ébauche d’un sourire au coin des lèvres. J’aime bien ce silence, où je sens quelques gouttes de temps pur à la tristesse douce-amère. J’aime bien ce sourire, l’humour est la pudeur des jours –vous êtes tellement civilisé.
delerm

merci à tous pour ce sourire que vous me tendez.

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7 novembre 2007 3 07 /11 /novembre /2007 19:50
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7 novembre 2007 3 07 /11 /novembre /2007 19:21
se souvenir des bons moments , arrivant dans ce lieu glacé, les sacs en vrac et le coeur à rien...tout est vide, j'ai emporté ailleurs les objets familiers, le silence que j'affectionne est morne. Il faudrait arrêter de se plaindre. Tellement de vrais drames, un chat, dix ans de vie partagée, une chaleur quand je rentre... bien sûr la mort des animaux est aussi un rappel d'autres moments ("on ouvre et si on voit que c'est trop grave on ne le réveille pas", comme ils ont fait avec mon père en somme, sauf que les humains, on les maintient, on s'obstine, on ne peut pas dire "il souffre, on pique?"... cette odeur d'éther, moi seule devant la blouse quand j'ai voulu savoir, quand la vérité me brûlait et que j'y suis retournée seule parce que c'était mon combat (cette putain de vérité et d'humanité qui manquent dans ces milieux hospitaliers) et que -je le comprends- finalement ça ne changeait rien (pour moi ça changeait quand même pas mal de choses) puisqu'il était mort. Je sens bien que je me défoule dans ce blog qui n'est pas vraiment là pour ça (mais à qui parler? je laisse le téléphone sonner, importuner les autres avec ma mine chiffonnée?) mais j'ai besoin  ce soir de dire... sinon je hurle, sinonje prends la route dans l'autre sens.. pleurer dans un giron, ne pas toujours me sentir responsable de tout, tout  porter toujours en petit soldat valeureux, les peurs, les routes (en toscane, les propriétaires de la maison louée  qui me montraient les habitations d'à côté en disant "vous ne serez pas seule dans le village, voyez il y a des gens, si vous avez peur  toute  seule, téléphonez...," mon air.. "peur?", peur la nuit dans la rue, peur sur les routes (pas cette fois, pas un instant) l'hiver le brouillard et la pluie, peur des mauvaises nouvelles de proches, peur de la maladie... mais peur dans une maison ancienne superbe au coin du feu, ça non.... d'ailleurs à Lucca, un passage sous les remparts, sombre raccourci médiéval, glauque.. un homme s'approche et se dirige vers le passage.. je lui dis "je peux passer avec vous, cet endroit m'effraie un peu" , lui un peu surpris car enfin cette confiance ... "oui je vous accompagne, ce n'est pas un endroit pour une fille seule"... on se serait cru dans un boyau antique, écho des pas, long boyau aux lumières pâles.. j'ai dit "merci" et lui toujours un peu surpris, un peu inquiet (mais vous allez loin encore?).. je crois que j'aime bien, de temps en temps, qu'on me dise "bonne route" 'fais attention"... les épaules ploient sous trop de liberté, quelquefois..demain quand il faudra dire "ok euthanasie" (euthanazie , comme l'écrivent mes élèves..)
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7 novembre 2007 3 07 /11 /novembre /2007 18:57

on ne peut pas toujours vivre en plein or, en plein bleu. Apprécions ces 12 jours de songe pur , sans un nuage... partages, promenades dans la campagne , montagne et sorties avec des amis (cinema et théâtre avec Giu), moments de complicité avec des êtres TRES chers, petits travaux. Tous les jours des aurores roses, des nuits étoilées, des chaussures même pour le superficiel.. le séjour en toscane dans un lieu perché, la visite des villes, des conversations avec des italiens, fugaces entretiens, feu de bois et paix absolue...

le retour en bateau , prise par une lecture sombre et lea dans sa boîte, endormie en rond. La Corse même si belle, malgré mon sentiment d'arriver comme toujours en terre étrangère, de devoir apprivoiser les lieux... et puis le quotidien qui nous rattrape: Micio qui va mal, courir chez le véto, le chat si content, câlin, moi qui refusais de comprendre ce qu'elle me disait : "tumeur" "décision"... pas d'espoir et c'est moi qui dois dire "oui on le tue". Pleurs, son panier vide et quelle autre voie choisir? tu parles d'un choix...Pourquoi moi plus qu'eux en droit de décider la mort.. ? demain.... et puis les tracas, cette redevance audiovisuelle (et la gonzesse pointue "je suis nouvelle et puisque vous le prenez sur ce ton attendez vous à un contrôle..." elle peut contrôler tant qu'elle veut puisque je n'ai pas de télé!). les copies absurdement laissées pour le retour, pour le plongeon dans la réalité. Il y a pire me dira-t-on, j'aurais pu perdre ma famille ou apprendre ma fin proche... vu comme ça..du coup plus de sentiment d'exil, la tête sous la douche froide. PLus de sentiments du tout.

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7 novembre 2007 3 07 /11 /novembre /2007 18:24
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27 octobre 2007 6 27 /10 /octobre /2007 06:19

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26 octobre 2007 5 26 /10 /octobre /2007 21:36

Qu'est-ce que ça veut dire, « penser à quelqu'un » ?
Ça veut dire : l'oublier (sans oubli. pas de vie possible) et se réveiller souvent de cet oubli.
Beaucoup de choses, par association, te ramènent dans mon discours.
« Penser à toi » ne veut rien dire d'autre que cette métonymie.
Car, en soi, cette pensée est vide : je ne te pense pas :
simplement, je te fais revenir (à proportion même que je t'oublie).
C'est cette forme (ce rythme) que j'appelle « pensée » :
je n'ai rien à te dire, sinon que ce rien, c'est à toi que je le dis :

 

« Pourquoi j'ai de nouveau recours à l'écriture ?
Il ne faut pas, poser de question si nette,
Car, en vérité, je n'ai rien à te dire ;
Tes chères mains toutefois recevront ce billet
(Goethe)

 

 

In, "Fragments d'un discours amoureux" BARTHES

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26 octobre 2007 5 26 /10 /octobre /2007 21:06

touches, liens entre nous, des mots naissent, qui s'effacent et recommencent, une danse.

le lieu est virtuel de nos échanges fugaces, la couleur n'existe pas, la brutalité de sensations échangées.. tout s'efface encore et encore.. il ne reste rien.. on baisse les épaules, on fait le geste de se moquer, on part. Je reviens et je recommence l'incantation. Inutile, souveraine de mes jours mais vaine.Sortilège qui oscille entre fascination et silence. Fuites et retours, je reviens toujours aux mots. Je m'en détourne fixement et mon dos brûle de griffes, de sons... Parle, dis ce que tu penses. Un sentiment -même pas, une attirance, n'est pas ridicule. je me dis ça, et j'écris encore, des extraits de mes rêves (et quand la réalisation des choses les plus folles, la saveur du présent est songeuse, vaporeuse, comme une irréalité), des mots crus parce que vrais. Du coup tous les discours empoudrés qu'on me propose ailleurs ont des vapeurs poussièreuses. Un relent de grenier, l'insipide du déjà-vu, tellement entendu.. mon air est grave alors, blasé, dur... je lance la comédie, je vrille par mes entourloupettes. Vers la porte de sortie, sans toucher au dessert. hop pirouette.. je rampe vers l'issue de secours. Et je reviens encore à la source  vive et Narcisse inversé,je me retrouve dans les reflets. Je me trouve enfin ,  en réalité, mais la poudre est proche; l'odeur du danger.. j'accepte toutes les règles de tous les jeux. Des mots s'effacent , peut-être orphelins...peut-être les mains vides... mais dans la pulpe ,près de l'ongle, gravée, l'empreinte reconnue.... j'ai retrouvé le lettre "c"....

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26 octobre 2007 5 26 /10 /octobre /2007 20:42

nu

Et je redoute l'hiver parce que c'est la saison du comfort!  rimbaud

Moi aussi, la nuit, je dors nue. Que je sois seule ou non. Car ce n'est pas un acte de séduc­tion, mais une façon de me retrouver au mieux dans ma peau. J'ai longtemps vécu au bord de l'Atlantique, et passé là-bas, sur des plages sauvages, des journées entières dans le plus simple appareil... et le plus total bien-être. En maillot de bain, je me sens toujours mal fichue. Pas assez de ceci, trop de cela... Plus assez jeune... Etc. Nue, je me sens parfaite. Je suis très loin de l'être, évidemment, mais je m'en fiche. Puisque alors je fais partie de la nature. Ce n'est plus le paraître qui importe, mais l'être. Le bonheur d'être en vie, d'être de ce monde. Je suis toujours étonnée de constater combien il est difficile de faire comprendre ce sentiment de paix. Dans l'esprit de la plupart des gens, la nudité est liée à l'exhibition. Alors qu'elle peut être exactement l'inverse, le contraire de la représentation. Une présentation. On peut se mettre nu pour se présenter au monde (..): voilà un être unique, et lié aux autres. Son acte de présence est sacré, parce que c'est un acte de vie, de lien, et de liberté.

 

 

C'est pourquoi dès la belle saison, je veux tout quitter. Les vêtements, l'appartement, les horaires... De l'air, il me faut de l'air. L'hiver est le complice de ce que nous nommons la civili­sation : il engonce les corps, raccourcit les jours, nous fait compter le temps comme de l'argent. Froid et pingre, l'hiver nous rend la nature hostile. Nous l'affrontons habillés, chauffés, enfermés, occupés, distraits par des artifices de moins en moins attrayants dès que le printemps renaît. alina reyes

 

 

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26 octobre 2007 5 26 /10 /octobre /2007 17:48
feuilleter, toucher, les mains comme complices des yeux, avec inscrites dans la paume les odeurs et le grain...
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