Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Articles RÉCents

4 octobre 2007 4 04 /10 /octobre /2007 21:05
cette gamine me chavire.. un sms d'elle.. salut flo.. et le jour s'éclaire de la tendresse de ce regard.
Partager cet article
Repost0
4 octobre 2007 4 04 /10 /octobre /2007 20:39
Cocteau
"Je préfère les chats aux chiens parce qu'il n'y a pas de chats policiers."

image

 

Partager cet article
Repost0
4 octobre 2007 4 04 /10 /octobre /2007 20:22
” Je regardais la mer qui, à cette heure, se soulevait à peine d’un mouvement épuisé et je rassasiais les deux soifs qu’on ne peut tromper longtemps sans que l’être se dessèche, je veux dire aimer et admirer. Car il y a seulement de la malchance à n’être pas aimé : il y a du malheur à ne point aimer. (…) La longue revendication de la justice épuise l’amour qui pourtant lui a donné naissance.”
Partager cet article
Repost0
4 octobre 2007 4 04 /10 /octobre /2007 19:40

J'ai envie de t'entendre, que tu viennes me chercher pour aller dans des endroits que j'adore (tu te souviens de cette lune énorme et rousse?) pour aller manger ce fameux jambon - que je ne mange jamais.. j'ai envie que tu me PARLES, que la nuit entoure nos confidences, aller à Gemona où le duomo nous a vus tout nous dire et changer, rêver et devenir -un peu- plus adultes. Jai même envie de te dire -comme d'habitude- "non mais je t'assure, cette fois, c'est fini, je ne recommence pas!" et que tu secoues la tête , que ça m'énerve parce que déjà je crains que tu n'aies raison.. que tu parles d'une des femmes que tu aimes, la dernière.. tes beaux costumes et tes lunettes originales, tes mains soignées et tes technologies.. j'ai même envie de conduire ta voiture qui vrombit en silence sous mes pieds nus (et toi montrant mes sandalesdéposées à tes pieds d'un air perplexe).. j'aime que tu me raccompagnes et que tu attendes que je sois bien rentrée ( personne ne fait plus ça avec moi depuis des milliers d'années!), que tu descendes me chercher en bas de chez toi avec un parapluie quand il pleut...que tu me racontes quelques uns de tes secrets. Tu me manques; ton blog me laisse perplexe, il doit être trop codé, je ne te reconnais pas vraiment, pas toujours... Tu me trouvais triste quand je suis rentrée, le feu en couveuse, je te trouve moi un peu  contrarié, mais je me trompe peut-être, le filtre des mots sans les intonations.

j'ai pleuré cet été, à l'Arzino quand la nouvelle est arrivée... je serai, je crois, j'espère, toujours ton amie un peu spéciale... tu m'as offert de rencontrer G., elle m'est très chère maintenant...il faudrait que tu connaisses ma vie d'ici, que longtemps j'ai trop séparée...tu me trouverais différente, beaucoup plus retenue, même dans l'expression du corps..tu me manques beaucoup.. beaucoup trop...

Partager cet article
Repost0
4 octobre 2007 4 04 /10 /octobre /2007 12:04
Les hommes ont un cœur de pierre.
Malheureux comme les pierres.
Muets comme les pierres.
Les pierres ne sont ni historiales ni historiques.
Galets et cailloux travaillés par le fleuve du temps.
Gravats d’une autre rive.
Petites pierres sans forme définitive.
Le vent les érode. Le courant les roule.
Petites formes sans plus aucune aspérité et dont les veines étranges luisent sans cesse davantage.
Petits signes complètement ininterprétables.
La taille de la falaise autant que le sable en menacent les restes de dessins.
Les hommes ni les guerres ni le langage ni l’oubli ne taillent ni ne polissent les pierres comme le temps lui-même.
L’homme aima le temps en ramassant les pierres.
Pascal Quignard
Partager cet article
Repost0
4 octobre 2007 4 04 /10 /octobre /2007 11:46
« Quand Auguste réorganisa le monde romain sous la forme de l'empire, l'érotisme joyeux, anthropomorphe et précis des Grecs se transforma en mélancolie effrayée. Des visages de femmes remplis de peur, le regard latéral, fixent un angle mort. Le mot phallus n'existe pas. Les Romains appelaient fascinus ce que les Grecs appelaient phallos. Dans le monde humain, comme dans le règne animal, fasciner contraint celui qui voit à ne plus détacher son regard. Il est immobilisé sur place, sans volonté, dans l'effroi. Pourquoi, durant tant d'années, ai-je écrit ce livre ? Pour affronter ce mystère : c'est le plaisir qui est puritain. La jouissance arrache la vision de ce que le désir n'avait fait que commencer de dévoiler. » quignard
Partager cet article
Repost0
4 octobre 2007 4 04 /10 /octobre /2007 06:43
Le desideratio, c’est un appel au printemps, c’est chercher, attendre, espérer. Désirer, c’est le desiderium, c’est désobéir. En se détachant de la régularité cyclique des sidera , l’homme refuse le cours naturel du Temps, il s’éloigne des rites, il s’éloigne de Rome. Désirer, c’est retourner à soi, écarter la société et sa mère et sa langue. C’est être presque apolis.

Désirer, c’est être hors du Temps.

pascal quignard

Partager cet article
Repost0
4 octobre 2007 4 04 /10 /octobre /2007 06:19
« Nous savons bien que sur la page le large tient par des ficelles
Nous prenons goût pourtant à bricoler sa démesure
Nous allons voir l’azur au cinéma, les bougainvillées et les voiliers blancs
Nous aimons le masque de velours de la mer, son uniforme de gala, et la tromperie de ses paupières fardées de bleu
Nous aimons que la langue lui ressemble, avec ses mièvreries, ses stéréotypes et ses bouffissures
Nous aimons croire tenir la paume de l’horizon, et cette ivresse d’y boire un peu pour ne pas rendre gorge
Nous sommes des résidus du ciel, d’anciens soupirs des dieux
Nous allumons des réverbères aux marches des palais
Et nous craignons tellement de mourir que nous savons gré à la mer de véhiculer notre angoisse sur l’énorme carrure de son bleu. »

Jean-Michel Maulpoix, Une histoire de bleu
Partager cet article
Repost0
3 octobre 2007 3 03 /10 /octobre /2007 19:21

jaccottet

Partager cet article
Repost0
3 octobre 2007 3 03 /10 /octobre /2007 18:30
TOUT N’EST PAS DIT

 


    Croire que « tout a été dit » et que « l’on vient trop tard » est le fait d’un esprit sans force, ou que le monde ne surprend plus assez. Peu de choses, au contraire, ont été dites comme il le fallait, car la secrète vérité du monde est fuyante, et l’on peut ne jamais cesser de la poursuivre, l’approcher quelquefois, souvent de nouveau s’en éloigner. C’est pourquoi, il ne peut y avoir de répit à nos questions, d’arrêt dans nos recherches, c’est pourquoi nous ne devrions jamais connaître la mort intérieure, celle qui survient quand nous croyons, à tort, avoir épuisé toute possibilité de surprise. Si nous cédons à ce désabusement, bien proche du désespoir, c’est que nous ne savons plus voir ni le monde en dehors de nous, ni celui que nous contenons, c’est que nous sommes inférieurs à notre tâche (…)
    Quiconque s’enfonce assez loin dans sa sensibilité particulière, quiconque est assez attentif à la singularité de son expérience propre, découvre des régions nouvelles ; et il comprend aussi combien il est difficile de décrire à d’autres les pas effrayés ou enchantés qu’il y fait.
Philippe Jaccottet, Tout n’est pas dit
Partager cet article
Repost0