3 octobre 2007
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Au petit jour
La nuit n'est pas ce que l'on croit, revers du feu,
chute du jour et négation de la lumière,
mais subterfuge fait pour nous ouvrir les yeux
sur ce qui reste irrévélé tant qu'on l'éclaire...
Comme l'huile qui dort dans la lampe et bientôt
tout entière se change en lueur et respire
sous la lune emportée par le vol des oiseaux,
tu murmures et tu brûles. (Mais comment dire
cette chose qui est trop pure pour la voix ?)
Tu es le feu naissant sur les froides rivières,
l'alouette jaillie du champ... Je vois en toi
s'ouvrir et s'entêter la beauté de la terre.
Je te parle, mon petit jour. Mais tout cela
ne serait-il qu'un vol de paroles dans l'air ?
Nomade est la lumière. Celle qu'on embrassa
devient celle qui fut embrassée, et se perd.
Qu'une dernière fois dans la voix qui l'implore
Elle se lève donc et rayonne, l'aurore.
La nuit n'est pas ce que l'on croit, revers du feu,
chute du jour et négation de la lumière,
mais subterfuge fait pour nous ouvrir les yeux
sur ce qui reste irrévélé tant qu'on l'éclaire...
Comme l'huile qui dort dans la lampe et bientôt
tout entière se change en lueur et respire
sous la lune emportée par le vol des oiseaux,
tu murmures et tu brûles. (Mais comment dire
cette chose qui est trop pure pour la voix ?)
Tu es le feu naissant sur les froides rivières,
l'alouette jaillie du champ... Je vois en toi
s'ouvrir et s'entêter la beauté de la terre.
Je te parle, mon petit jour. Mais tout cela
ne serait-il qu'un vol de paroles dans l'air ?
Nomade est la lumière. Celle qu'on embrassa
devient celle qui fut embrassée, et se perd.
Qu'une dernière fois dans la voix qui l'implore
Elle se lève donc et rayonne, l'aurore.