3 juin 2007
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De ces messages, la poésie seule (est-il besoin de le dire ?) est digne de suggérer quelque écho. Souvent elle y renonce en pleurant, car ils sont presque tous balbutiés à la limite de l’ineffable. Elle s’éveille de sa connaissance, les lèvres lourdes encore de paroles absentes ou folles qu’elle n’ose redire – et qui contiennent la vérité. Ou si elle ose les redire, c’est qu’elle semble avoir oublié leur origine, leur importance. Elle divulgue en deux vers un secret bouleversant, puis se taît. »
Gustave Roud, « Bouvreuil », in Air de la solitude [1945],
Gustave Roud, « Bouvreuil », in Air de la solitude [1945],