la baignade

Debout avec cette drôle de sensation, être presque nu, tout à coup, après des mois d’étoffes.. être debout presque nu… le corps d’abord mal à l’aise, comme si les mouvements perdaient leur facile déplacement…Chaque grain de sable plus rond qui mitraille la plante des pieds de picotements, pas désagréables, mais on avait oublié… Le vent qui frémit sur la peau.. les doigts froids aux chevilles, on est là et on hésite.. j’y vais , j’y vais pas.. Les autres y sont et on se souvient du plaisir de la flottaison , de l’envol dans le bleu, le frisson, la chaleur comme une brûlure.. puis sortir tout ferme, bête fierté , sortir et s’effondrer sur la serviette, chaude, , mettre son visage au creux de bras salés, lécher ses lèvres, tendre son dos , se caler au creux du doux… et écouter la mer encore, du dehors, paupières ouvertes sur les sensations… écouter les conversations voisines… Mais non on est resté là , debout, avec seulement la promesse de tout les « plus tard »… et on est revenu, penaud retour en arrière, sur la serviette qui hurlait la défaite et qui était pleine de sable qui gratouille et de rugosité.. on a n’a  pas réussi, on ne s’est pas lancé, on avait un peu froid….la prochaine fois, c’est promis ,on ira