10 décembre 2007
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trois jours à guichets fermés.. dans le rôle d'une vieille tante acâriatre sans enfant.....elle y excellait , ils sont unanimes (je veux dire même la presse locale). J'aurais voulu être là-bas, avec eux.
c'est compliqué une famille mais elle c'est ma soeur, en réalité ma cousine Isabelle dite "Zu" la meilleure de la famille, c'est sûr, celle sur qui tout le monde s'appuie, le rôle de confidente, le pilier de ses parents, de ses enfants, finalement de son ex-mari aussi (je schématise un max mais je vais pas raconter sa vie ici!!). Cet été avec elle et ses enfants... les jours simples et le plaisir d'une enfance commune. Elle reviendra, chez moi, sa place est toujours libre... moi dans le rôle de la "petite" un peu foldingue (elle n'est pas dupe!) qui amuse la galerie avec ses excès...finalement rien n'est si simple forcément... je l'imagine très bien jouer la comédie (elle avait le premier rôle)...ha , il est des jours où je me demande pourquoi mon ostentation à fuir les fêtes, les rassemblements familiaux, les sapins chargés, les verres pétillants...ma solitude les jours de fête comme un ultime "non"... c'est un peu ridicule, ce contre pied obstiné alors que les plaisirs évidents de la tribu réunie....pourtant , mon refus capricieux, non non non et non (tapant du talon).
Alors que ce soir, je ramperais jusqu'au Nord avec les genoux endoloris... va comprendre....
c'est compliqué une famille mais elle c'est ma soeur, en réalité ma cousine Isabelle dite "Zu" la meilleure de la famille, c'est sûr, celle sur qui tout le monde s'appuie, le rôle de confidente, le pilier de ses parents, de ses enfants, finalement de son ex-mari aussi (je schématise un max mais je vais pas raconter sa vie ici!!). Cet été avec elle et ses enfants... les jours simples et le plaisir d'une enfance commune. Elle reviendra, chez moi, sa place est toujours libre... moi dans le rôle de la "petite" un peu foldingue (elle n'est pas dupe!) qui amuse la galerie avec ses excès...finalement rien n'est si simple forcément... je l'imagine très bien jouer la comédie (elle avait le premier rôle)...ha , il est des jours où je me demande pourquoi mon ostentation à fuir les fêtes, les rassemblements familiaux, les sapins chargés, les verres pétillants...ma solitude les jours de fête comme un ultime "non"... c'est un peu ridicule, ce contre pied obstiné alors que les plaisirs évidents de la tribu réunie....pourtant , mon refus capricieux, non non non et non (tapant du talon).
Alors que ce soir, je ramperais jusqu'au Nord avec les genoux endoloris... va comprendre....
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Mon royaume de silence
trop attendrissante , elle me demande d'une voix contrite si ça me fâcherait si elle faisait de "ma" chambre son atelier de peinture..."ma" chambre, qui sait où je géographise le possessif???... à Fourmies sûrement pas, ça m'est égal qu'on jette mon lit d'enfant... je vais au Nord deux nuits tous les deux ans, je ne vais pas avoir des revendications d'espace!! Non non! qu'elle crée, qu'elle peigne dans cette cellule blanche et lumineuse où je rêvais tellement.. j'imaginais ma vie d'"adulte", c'est à mourir de rire... je me voyais plus solitaire encore, plus libre, plus anticonformiste, carrément rebelle, j'en suis loin!!! légère déception... 
l'arbre dont je suis amoureuse s'étiole.. voilà il lui reste quelques feuilles délavées, lamentables vestiges jaunis qui pendouillent... sous lui, un amas visqueux rappelle des fruits vernis et des rousseurs craquantes...je me désole,je me répète que c'est l'hiver... mais ses mains tendues aux ciels impitoyables me crispent.. à travers lui des montagnes se révèlent, un paysage certes s'annonce, comme une fenêtre saisonnière. Je passe ma main sur son écorce, il m'en reste des mousses vertes, baveuses, pas très agréables.. je soupire , je passe mon chemin, j'attends déjà le printemps et c'est même pas l'hiver... patience... oui , patience....il faudrait se résoudre au présent frileux. 
si on se contente de la lumière sans ombre, dit un dessinateur à la radio (jean dufoe, je crois).... je suis sortie dans la lumière d'or d'après la pluie...je rentre , en plein à contre-sens avec les bouchons du convoi d'Yvan C. ; le type sur les ondes parle de la symbolique des chiffres...
je souris... quel bonheur ce vent fou partagé, le grand air, la mer... du coup le feu m'attendait , couvant sa flamme, rampant ....en fait c'était dufaux....ha ben oui, l'ombre est évidente.... 
Il reste une longue lisière. On fait couler un bain. Un vrai bain de dimanche soir, avec beaucoup de mousse bleue, beaucoup de temps pour se laisser flotter entre deux riens ouatés, brumeux. Le miroir de la salle de bain devient opaque, et les pensées se ramollissent. Surtout ne pas penser à la semaine qui s'achève, encore moins à celle qui va commencer. Se laisser fasciner par ces petites vagues au bout des doigts frippés par la mouillure chaude. Et puis, quand tout est vide, s'extirper enfin. Prendre un bouquin? Oui, tout à l'heure. (...) On se croit tout confortable jusqu'à la nuit, en pantoufles dans sa tête. Et c'est là qu'elle vient, la petite mélancolie. Le téléviseur peu à peu devient insupportable, et on l'éteint. On se retrouve ailleurs, parfois jusqu'à l'enfance, avec de vagues souvenirs de promenades à pas comptés, sur fond d'inquiétudes scolaires et d'amours inventées. On se sent traversé. C'est fort comme une pluie d'été, ce petit vague à l'âme qui s'invite, ce petit mal et bien qui revient, familier - c'est le dimanche soir. Tous les dimanches soirs sont là, dans cette fausse bulle où rien n'est arrêté. Dans l'eau du bain, les photos se révèlent.
